10h30, jeudi 30 novembre 2017. Les premières alertes tombent sur les réseaux sociaux. Une panne d’électricité, qui semble s’étendre, touche Boulogne-Billancourt. Des établissements privés (dont une clinique vétérinaire), Canal+ et TF1 sont impactés mais aussi des restaurants, des boutiques qui doivent cesser leur activité. Le service public n’est pas épargné : plusieurs bâtiments sont touchés, sept crèches et huit écoles, une bibliothèque, deux gymnases. La municipalité mobilise immédiatement d’importants moyens techniques pour pallier cette situation, des groupes électrogènes sont installés, etc.
Des immeubles d’habitation sont privés d’ascenseur, de chauffage. Tout aussi grave, peut-être plus encore, des feux tricolores ne fonctionnent plus, faisant courir de graves risques aux automobilistes ou piétons tandis que deux tiers des caméras de surveillance sont mises hors service. En tout, y compris sur les communes voisines, 21 000 clients de la société Enedis subiront la situation. Il s’avère rapidement que ce chaos est la conséquence d’un mouvement social sauvage.
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Des membres du syndicat CGT Énergie, (salariés de RTE) ont investi le transformateur de la rue de Seine, à Boulogne-Billancourt, et disjoncté l’appareil de réseau public de distribution d’électricité. Le courant ne sera progressivement rétabli que vers 17h. Le maire a annoncé immédiatement réfléchir au dépôt d’une plainte. Elle a été officiellement déposée lundi 8
janvier via le cabinet conseil de la Ville auprès de Madame le Procureur de la République de Nanterre. En aucun cas les grévistes n’étaient autorisés à pénétrer dans le poste de transformation et encore moins à le manoeuvrer. Les délits de risque causé à autrui, de détérioration de biens affectés à l’utilité publique, l’impact sur la circulation routière constituent autant de griefs à prendre en considération. D’une façon générale, ces faits ont entraîné une rupture illicite et dangereuse du service public de la distribution d’électricité.
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